IMMIGRATION ETUDIANTE

Un document, publié dans Le Figaro Magazine, analyse la stratégie française « Bienvenue en France » visant à attirer des étudiants étrangers. ​ Bien que cette initiative ait permis une augmentation significative du nombre d’étudiants internationaux (+17 % en cinq ans, atteignant 419 694 en 2023-2024), elle révèle des failles importantes dans sa mise en œuvre et ses résultats. ​

Points principaux :

  1. Origine des étudiants étrangers : La majorité des étudiants viennent d’Afrique du Nord, du Moyen-Orient et d’Afrique subsaharienne (53 %), contrairement aux attentes initiales qui visaient une augmentation des flux en provenance de pays comme la Chine, l’Inde ou la Russie. ​
  2. Critères d’admission : L’immigration étudiante est qualifiée de « droit opposable », ce qui signifie que tout étudiant inscrit dans un établissement français et disposant de moyens financiers (615 euros/mois) peut obtenir un titre de séjour. ​ Les contrôles sur les ressources financières sont souvent insuffisants. ​
  3. Coût et impact économique : L’immigration étudiante engendre un coût net d’un milliard d’euros par an pour la France, incluant les aides sociales et les frais de formation. ​ Les étudiants étrangers bénéficient largement des aides publiques (logement, bourses, aides d’urgence). ​
  4. Retour sur investissement : Les étudiants asiatiques, souvent performants académiquement, quittent majoritairement la France après leurs études. ​ En revanche, une grande partie des étudiants maghrébins restent en France, souvent pour des motifs familiaux, mais avec des taux de réussite faibles dans certaines filières. ​
  5. Problèmes structurels : La stratégie d’immigration « choisie » est critiquée pour son manque de sélection rigoureuse et son incapacité à attirer des profils adaptés aux besoins économiques du pays, notamment dans les filières scientifiques et techniques. ​

En conclusion, bien que la stratégie « Bienvenue en France » ait renforcé l’attractivité de la France pour les étudiants étrangers, elle est marquée par des déséquilibres géographiques, des coûts élevés et un faible retour sur investissement pour l’économie française. ​

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