Voici une réécriture complète du texte, avec un style fluide et des formulations différentes tout en conservant toutes les informations essentielles :
Triche, incertitudes et nouvelles pratiques : l’IA s’impose dans les grandes écoles
ANALYSE – Trois étudiants sur quatre dans les grandes écoles ont désormais recours à des outils d’intelligence artificielle.
Trois ans après l’apparition de l’IA générative dans la vie quotidienne, l’enseignement supérieur dresse un premier bilan. ODIEP a mené une enquête afin d’évaluer l’impact de cette révolution technologique sur les méthodes d’apprentissage. Utilisation par les étudiants, adaptation des enseignants, risques de triche : toutes les dimensions ont été explorées.
L’étude révèle que 1/3 des élèves des grandes écoles utilisent l’IA de manière régulière — quotidiennement ou plusieurs fois par semaine. Les enseignants, eux, avancent plus lentement : seulement la moitié déclarent y recourir fréquemment, tandis que 15 % ne l’ont jamais testée .
Plus le niveau d’études monte, plus la méfiance s’installe
Sans surprise, ChatGPT domine largement les usages : presque 100 % des étudiants y ont recours.
Concernant les usages, 70 % des étudiants utilisent l’IA pour la recherche d’informations, 62 % pour la correction ou la relecture de textes, et 54 % pour la traduction. D’autres vont plus loin : 33 % s’en servent pour créer des images ou vidéos, 35 % pour apprendre de nouvelles compétences, et 45 % pour s’aider dans le codage.
Mais cette popularité ne s’accompagne pas d’une confiance aveugle. L’étude montre que plus le niveau d’études est élevé, plus la méfiance envers l’IA augmente. Les étudiants de licence attribuent une note moyenne de 5,6/10 à la fiabilité de ces outils, contre 5,3 pour les masters et 4,8 pour les doctorants.
Au total, 65 % des étudiants doutent de la fiabilité des réponses générées par l’IA — un scepticisme compréhensible quand on sait que le taux d’erreurs ou d’informations fausses a été estimé à 35 % en août 2025.
Les inquiétudes ne s’arrêtent pas là :
- 42 % craignent une forme de dépendance à ces outils ;
- 41 % s’interrogent sur les enjeux éthiques (impact environnemental, respect des données personnelles, etc.) ;
- et 42 % redoutent des sanctions disciplinaires en cas d’usage inapproprié.
Des règles encore floues et une pédagogie en mutation
Cette crainte de sanctions est liée à un flou réglementaire persistant. À la question « Votre établissement a-t-il défini des règles claires sur l’usage de l’IA ? », seuls 21 % des étudiants répondent « oui, très claires ».
En revanche, 35 % estiment que ces règles sont vagues, 24 % ne savent pas si elles existent, et 21 % affirment que leur école n’en a pas établi du tout.
Côté enseignants, l’arrivée de l’IA a provoqué de profonds ajustements. Plus d’un sur deux (56 %) déclare avoir modifié sa pédagogie, principalement pour prévenir la triche (76 %) ou évaluer les compétences des étudiants dans l’usage de ces outils (23 %). Par ailleurs, 56 % affirment avoir fait évoluer leurs modes d’évaluation.
Un avenir perçu avec prudence
Enfin, les étudiants se montrent partagés sur les conséquences de l’IA sur leur avenir professionnel :
- 53 % y voient une opportunité positive,
- tandis que 19 % redoutent qu’elle n’ait un effet négatif sur leurs perspectives de carrière.
En somme, l’intelligence artificielle s’impose aujourd’hui comme un outil incontournable dans les grandes écoles françaises, mais aussi comme un sujet de réflexion critique pour les enseignants et les étudiants, partagés entre fascination, prudence et remise en question des méthodes traditionnelles d’enseignement.